Nambarz, un jeu de société de calcul et de stratégie pour toute la famille

En individuel ou en équipe, enfants et adultes, prenez plaisir à combiner les nombres de 1 à 10 en faisant toutes sortes de calculs (addition, soustraction, multiplication et division)pour obtenir un maximum de points et gagner la partie.

Tranche d’âge : 8 ans et + (possibilité d’adapter le jeu aux enfants de moins de 8 ans (cf. Le thème principal du jeu)

Nombre de joueurs : 2 à 12 joueurs (individuellement ou en équipe)

Durée moyenne d’une partie : De 15 à 30 minutes (pour une partie de 4 joueurs)

Thème principal du jeu

Le nom Nambarz provient du mot anglais «numbers», puisque c’est un jeu de nombres. L’orthographe du nom du jeu est en quelque sorte la prononciation du mot «numbers». Facile à retenir !

Initialement, le jeu a été créé pour apprendre et pratiquer le calcul mental aux enfants. Il permet de pratiquer des combinaisons de calcul simples grâce aux opérations basiques de mathématiques. Cependant, le jeu a eu une évolution importante grâce aux différentes stratégies mises en place par les joueurs – enfants et adultes – qui leur permettent de se débarrasser de leurs cartes avant les autres joueurs (il s’agit du but du jeu).

En parallèle, les jokers ont été inventés et modifiés à plusieurs reprises afin de rendre Nambarz plus adéquat aux différents niveaux et à la différence d’âge des joueurs.

Cette évolution a permis au jeu de garder son aspect pédagogique et éducatif tout en étant parfaitement adapté aux adultes ! Nambarz est alors devenu un jeu intergénérationnel où tout le monde peut y trouver son compte (possibilité de faire des combinaisons de calcul simples de 2 ou 3 cartes pour les enfants, jusqu’aux opérations plus sophistiquées de 4 à 5 cartes grâce à l’application des stratégies pour les adultes).

Nambarz permet donc d’appliquer toutes les opérations mathématiques : addition, soustraction, multiplication et division. C’est pour cette raison que le jeu est conseillé à partir de 8 ans ou à partir de l’âge où l’enfant maîtrise ces 4 opérations (avec des nombres de 1 à 10). Toutefois, il est tout à fait possible de faire jouer des enfants plus jeunes en appliquant en premier temps uniquement les opérations que l’enfant maîtrise (par exemple, se limiter à l’addition et à la soustraction dans un premier temps puis étendre à la multiplication et à la division). En plus, le nombre de jokers utilisé dans le jeu permet de varier le niveau de difficulté.

En ce sens, Nambarz est tant adapté aux adultes qu’aux enfants. Il revient aux professeurs et parents d’ajuster les règles et les faire évoluer en fonction de l’âge et des connaissances de l’enfant afin de tirer profit de son potentiel éducatif.

La mécanique principale du jeu

La mécanique principale consiste en le fait de se débarrasser de toutes ses cartes avant les autres joueurs. Pour cela il faudra jouer les cartes selon deux schémas : soit par concordance ; en posant une carte ayant le même nombre ou même dessin que la carte posée. Ou par calcul ; en faisant une opération mathématique dont le résultat correspond au nombre de la carte posée.

Étant un jeu de calcul et de stratégie, la méthode par calcul est la plus intéressante, car elle nous permet d’éliminer plusieurs cartes à la fois. Ainsi, nous pouvons faire un calcul par 2, 3, 4 voir 5 cartes.

Par exemple, si on doit poser sur la carte 7, on peut jouer :

  • Les cartes 3 et 4 selon le calcul 3+4 = 7
  • Ou les cartes 3, 2 et 1 selon le calcul (3*2)+1= 7
  • Ou les cartes 10, 5, 9 et 4 selon le calcul (10/5)+9-4=7 (ceci est un «coup de maître» qui fait gagner des points supplémentaires)

Le principe de calcul est donc le suivant : le résultat de l’opération de la 1re et la 2e carte est calculé. La 3e carte doit nécessairement être calculée avec le résultat obtenu précédemment (si l’on pose 3 cartes). Pareillement, le résultat de cette dernière opération sera calculé avec la 4e carte (si l’on pose 4 cartes) et ainsi de suite[1].

Cependant, il y a trois règles à respecter lorsqu’on joue un calcul :

  1. Le fait de devoir utiliser des cartes de même type (soit des cartes “dessin/nombre” soit des cartes “nombre/symbole”) ; on ne peut faire une opération en mélangeant les deux types de cartes
  2. Le calcul doit être le plus court possible. Par exemple (5+4)/9 donnent bien 1, mais avec ces cartes le joueur aurait simplement pu faire le calcul 5-4=1. Il faut donc que le calcul soit le plus court possible avec les cartes utilisées.
  3. Il est interdit de jouer une carte concordante dans un calcul : si la carte à couvrir est un 3-abeille on ne pourra faire le calcul par les cartes 8-abeille et la carte 5-chat (8-5=3) car carte 8-abeille est déjà une carte concordante par dessin avec la carte à couvrir, à savoir la carte 3-abeille (la concordance peut être également par nombre).

Le non-respect de ces règles ou une erreur de calcul impliquent une pénalité consistant à piocher 3 cartes et ramasser les cartes qui n’ont pas été correctement jouées.

Le jeu est également composé de 4 types de jokers qui permettent de débloquer le jeu et le rendre plus stimulant et stratégique. Ils permettent aux joueurs de changer le nombre ou le dessin lorsqu’il n’ont pas les bonnes cartes à jouer. Les jokers sont importants dans la stratégie afin de préparer le pas suivant. Le joker «rejouer» est particulièrement intéressant, car il permet d’appliquer la stratégie immédiatement et sans attendre le prochain tour. À savoir que le nombre de jokers utilisés dans le jeu permet de réguler le niveau de difficulté[2].

L’originalité du jeu

Nambarz compte parmi les rares jeux qui permettent d’appliquer les quatre opérations : addition, soustraction, multiplication et division de manière simultanée. Les différentes options du jeu (opérations utilisées, nombre de jokers, utilisation ou non des parenthèses/crochets) permettent de varier le niveau de difficulté du jeu et le rendre adaptable aux différents âges et connaissances.

L’originalité du jeu relève également dans le fait d’allier le calcul mental à la stratégie. Dans Nambarz, il faut en effet savoir faire de bons calculs, mais il faut surtout être capable d’anticiper les coups à venir et faire preuve de stratégie afin d’anticiper le jeu des adversaires et arriver le plus vite possible à son objectif : se débarrasser de toutes ses cartes. Il ne suffit donc pas de choisir le calcul correspondant à la carte à recouvrir, mais il faut également penser à la dernière carte jouée, et se demander quel avantage elle peut apporter au pas suivant.

Enfin, le jeu a un caractère progressif. En effet, grâce aux différentes possibilités qu’il propose (cf : idée du jeu), le jeu Nambarz peut complètement s’adapter à tout âge et par conséquent à des classes différentes, des plus petits niveaux à un niveau adulte.

Le déroulement général du jeu

Un joueur mélange les cartes, en distribue 7 à chaque joueur et sépare la pioche de la carte à recouvrir. Cette carte choisie au hasard dans la pioche sera celle sur laquelle il faudra jouer (cette carte ne doit pas être un joker). Le joueur de gauche commence la partie, il doit faire un calcul ou jouer par concordance. S’il n’a pas de carte convenante, il devra piocher une carte. Si la carte piochée peut être jouée, il peut directement la poser, ou bien la combiner avec d’autres cartes en sa possession. Sinon, il devra la conserver dans son jeu. Dans ce cas-là, il dit « je passe » et c’est au tour du joueur suivant. Si la pioche s’épuise au cours de la manche, on retourne la pile des cartes que l’on mélange et elle devient la nouvelle pioche. Si le joueur fait une action méritant pénalité, il devra piocher 3 cartes.

Le but est de se débarrasser de toutes ses cartes. À la fin de chaque manche, les joueurs se font attribuer un nombre de points correspondant à leur classement de gagnant : le 1er gagne 40 points ; le 2e : 32 points ; le 3e : 25 points ; le 4e : 19 points et le 5e : 14 points. À la fin de la partie, on calcule le total des points de chaque joueur ainsi que leurs «coups de maître». Le joueur qui a le plus de points remporte la partie et ainsi de suite.

Il est possible également de jouer par équipe (de 2 à 6 équipes sans dépasser 12 joueurs maximum). Dans ce cas-là, chaque joueur va avoir ses 7 cartes à lui et jouer à son tour. La seule exigence est que les membres d’une seule équipe jouent consécutivement l’un après l’autre, de gauche à droite, ensuite le tour passe aux membres de l’équipe suivante. Cela permet aux membres de l’équipe de jouer la carte ou la combinaison la plus avantageuse, dans la mesure du possible, pour le partenaire qui le suit. En cas de jeu par équipes, on additionne les points gagnés par les membres de l’équipe. L’équipe qui a le plus de points remporte la partie.

Notions travaillées, potentiel pédagogique

  • Calcul mental : La principale notion travaillée est le calcul mental. L’élève peut faire des additions, soustractions, multiplications et divisions. Il doit donc faire des calculs lui permettant d’avancer dans le jeu et se débarrasser à chaque fois d’un maximum de cartes. Un autre exercice de calcul – cette fois à deux nombres – s’ajoute lors du calcul des résultats à la fin de la partie. L’élève additionne le nombre de points gagnés à chaque manche, en plus des points supplémentaires gagnés grâce à ses « coups de maître ». Pour les enfants en bas âge, Nambarz permet également de travailler la notion de dénombrement grâce à la représentation de nombres en forme d’animaux sur les cartes dessin.
  • Stratégie : En plus du calcul mental, la stratégie est une notion principale à développer. L’élève ne doit pas seulement chercher des calculs sophistiqués mais aussi penser au calcul suivant et à l’utilisation optimale des jokers. Ainsi, il est parfois plus utile de faire de combinaisons de calcul simples avec deux cartes en appliquant une bonne stratégie que de chercher à faire des calculs avec 3 cartes ou 4 cartes pour faire des «coups de maître» et gagner des points supplémentaires. En ce sens, Nambarz peut être un excellent outil dans le cadre d’aide aux élèves en difficulté. Grâce à cet aspect ludique et stratégique, ces élèves y trouvent facilement leur compte, car ils peuvent gagner avec des calculs simples avec l’aide de leur stratégie.
  • Vigilance et concentration : En plus de la concentration sur son propre jeu, l’élève doit être vigilant aux calculs joués par les autres. Ainsi, les joueurs sont garants du respect des règles, ils doivent s’assurer que les autres joueurs font des calculs corrects et ne trichent pas ; cela crée une vigilance chez les enfants qui surveillent attentivement les calculs des autres joueurs afin de pouvoir crier à la pénalité dès la moindre erreur et cela leur permet de pratiquer le calcul mental même lorsque le tour est aux autres. Il est bon à savoir qu’il s’agit d’une pénalité « bienveillante » dans le sens où le joueur pénalisé aura seulement 3 cartes supplémentaires, ce qui lui permettra d’avoir plus de choix pour faire des calculs plus poussés, voire des « coups de maître».
  • Challenge et collaboration : Nambarz permet de développer l’esprit compétitif chez les élèves lorsqu’ils jouent de manière individuelle. Dans son option par équipe, le jeu permet de travailler la notion de collaboration et de coordination[3]. Les élèves apprennent donc à collaborer entre eux, travailler ensemble, se mettre d’accord sur les cartes à poser afin d’être le plus utile à son coéquipier et faire remporter son équipe. Les élèvent appliquent en quelque sorte une stratégie d’équipe. Dans ce cadre, Nambarz peut être un excellent outil dans le cadre de stages de remise à niveau (SRAN) et d’activités pédagogiques complémentaires (APC). 

Pour aller plus loin :

[1] La règle de base du jeu n’autorise pas l’utilisation des parenthèses ou crochets afin de rendre le jeu accessible aux enfants (et surtout lorsqu’ils jouent avec les grands). Toutefois, il est tout à fait possible d’utiliser les parenthèses ou crochets dans les calculs – entre adultes ou avec les enfants expérimentés. Par exemple, le joueur a dans son jeu les cartes 9, 8 et 2 et doit jouer sur la carte 5. Si l’on suit le principe de calcul de base, aucune opération mathématique n’est envisageable, le joueur devra piocher une carte (s’il n’a pas une carte concordante ou un joker à jouer). Si l’on utilise les parenthèses, alors il sera possible de jouer le calcul suivant : 9-(8/2)= 5. Ce calcul est tout à fait possible car la troisième carte (ici 2) n’a pas à être calculée avec le résultat des deux premières cartes (ici 9 et 8). Dans le cas de l’utilisation des parenthèses/crochets, il faudra simplement l’annoncer au début de la partie «partie avec parenthèses/crochets» afin que tout le monde puisse les utiliser dans ses calculs. Les crochets sont utilisés dans le cas de calcul avec 4 cartes et plus.

[2] Au niveau débutant : on peut jouer avec tous les jokers (12); Au niveau confirmé : on peut jouer avec 8 jokers (2 de chaque type) ; Au niveau expérimenté : on peut jouer avec 4 jokers (1 de chaque type).

[3] Une équipe peut être composée de 2 joueurs ou plus. Le nombre maximum d’une équipe ne doit pas dépasser les 6 joueurs.

2 commentaires

  1. Bonjour
    Ce jeu a l’air très intéressant et donne vraiment envie de tester et meme de prolonger avec des nombres plus grands piur les 6e, ou des nombres relatifs pour le cycle 4, et surtout de de rajouter des cartes operation.
    Merci pour cet article très clair. Attention toutefois grosse confusion tout au long de l’article entre chiffres et nombres et ça pique ! .On écrit les nombres avec des chiffres, on calcule avec des nombres pas avec des chiffres. Le chiffre 10 n’existe pas !

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